Direction Carcassonne avec mon papa. Comme je savais que mes valises débordaient un peu, j’avais feinté en prenant un petit sac en bandoulière avec mes papiers, appareil photo, chargeur, en espérant que personne ne le verrait. Mais les dames à l’aéroport elles ont l’œil !
-« Bonjour Mademoiselle, combien avez-vous de bagage cabine ? »
-« Euh un (pourvu qu’elle ne voit pas la bandoulière) »
-« Et ça, c’est quoi ? »
(Ah ben mince, elle l’a vue…)
Me voilà donc partie avec un bagage en soute de 21,1 kg et un bagage cabine de 10,6 kg, mon agenda à la main (j’avais trop peur qu’il rajoute trop de poids) ainsi qu’une veste en laine, mon manteau d’hiver et mes bottes aux pieds (il fait juste 30°C en France en ce moment). Mon pauvre petit dos s’en va donc avec 31,7 kg à porter. Je sens que ça ne va pas être facile…
Carcassonne – East Midlands
Le vol se passe très bien, l’anglais assis à côté a tenté de communiquer avec moi, ce qui ne fût pas chose simple, eh oui il faut un petit moment avant que le vocabulaire anglais emmagasiné depuis 9 ans (quoi 9 ans que je fais de l’anglais et j’en suis toujours au même niveau, oh my god !) refasse surface. Il me donne même le numéro de la copine de la nièce de sa femme (si j’ai bien compris, mais ça ce n’est pas certain) qui étudie à l’Université de Nottingham. Cool, je crois que ça ne me servira pas (« Oui bonjour je t’appelle parce que j’étais à côté du mari de la tante d’une copine à toi dans l’avion… »).
Comment essayer de ne pas se perdre…
Une fois arrivée à l’aéroport, il faut que je prenne le bus pour aller jusqu’au quartier de Beeston, où se trouve l’agence immobilière. Je dois attendre 40 minutes le bus dehors. Je meurs de froid, finalement tous mes habits d’hiver qui ne rentraient pas dans la valise m’ont servi ! En 40 minutes, j’ai eu le temps de regarder passer ces étranges personnes qu’on appelle anglais, et plus ça allait, plus je me demandais où j’avais atterri. Il fait 15°C dehors et les gens sont en T-shirt, jupe, nu-pieds! C’est vraiment la folie ici. Le bus arrive, je monte, maintenant il s’agit de ne pas rater ma station (Beeston station). Le bus commence sa petite balade et là un anglais entre et demande un ticket pour aller à Beeston Station ! Trop bien, comme ça je le repère et dès qu’il sort je sors en même temps, comme ça je suis certaine de ne pas rater l’arrêt ! Mais quelle bonne idée Elise ! 50 minutes s’écoulent et là, le fameux anglais sort, je commence à me lever quand là je vois le nom de la station sur le panneau dehors : Police Station, eh oui Police pas Beeston. Quel boulet !!! Heureusement mon arrêt n’était pas encore passé, et j’ai réussi à descendre au bon endroit ! Ouf !
On touche au but
Une fois à l’agence, l’agent immobilier me confirme que la colocation ne sera libre qu’à partir de samedi. En attendant, je logerai dans une autre coloc. Il me conduit alors jusqu’à la colocation temporaire, où il m’apprend que les quatre occupants sont des post-doctorants (pas doctorantES). Oh la galère ! Il n’y avait personne quand je suis arrivée mais j’ai pu trouver à la place une pile de vaisselle dans l’évier, des taches de sauce tomate par terre dans la cuisine, un salon sans dessus dessous et des salles de bains qui n’avaient pas du être lavées depuis euh … des années. Bref, j’étais enchantée d’habiter là ! Heureusement je n’ai que 4 jours à tenir !
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